Une forêt comestible de pommiers Kazakhs
Vocation
La SCI “Des Pommes et des Hommes” a été créée en 2012 afin de sauvegarder un patrimoine nourrissier et naturel. Cette SCI compte 5 collaborateurs : Claire, Chenli, Alexandre , Pascal, Geoffroy. Tout cela est parti d’une envie de concret, de passer à l’action et de ne plus attendre que les choses changent autour de nous, il faut planter des arbres et créer de l’abondance tout de suite, tout en préservant ce qu’il reste.
Objectif
L’objectif que nous nous fixons est de recréer le biotope de ces pommiers sauvages afin de sauvegarder ce patrimoine génétique pour les générations futures.
En s’inspirant de leur biotope originel, nous allons imiter l’écosystème dans lequel ils s’épanouissent dans leurs montagnes tout en substituant certaines plantes par d’autres assez proches et servant d’autres fonctions : par exemple remplacer les ronces par des ronces sans épines, le houblon par de la vigne ou du kiwi… Vu la durée de vie de ces pommiers, il est possible de penser à une succession, c’est à dire de planter des arbres qui vivront moins longtemps et profiteront de l’espace en attendant.
Moyens
- Permaculture : Pour cela, un design permaculturel a été réalisé afin de tirer le meilleur parti de ce terrain et d’assurer la pérennité du projet.
- Nous profiterons de cette merveilleuse occasion pour parler de permaculture et de jardinage forrestier, sous formes de stages ou de chantiers écoles. Pour la mise en oeuvre du design, nous ferons entre autre appel à vous, nous organiserons des chantiers participatifs ludiques, sources de nombreuses rencontres et d’échanges.
- 80 pommiers ont vu le jour en pépinière et sont partis de pépins fournis par le Cornell Institute (USA), ces pépins sont le fruit d’une pollinisation entre différents spécimens de pommiers Kazaks.
Le terrain, juillet 2012:
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Les pommiers, juin 2012:
Les pommiers, septembre 2012: incroyable comme ils sont vigoureux
Plantation des successsions: 7-8 décembre 2013:
Création d’une mare sur le terrain par l’équipe de Terre Paille et Compagnie:
Journée d’action annuelle le 6 décembre 2014 pour la plantation des berges de la mare, l’entretient de l’existant et la plantation de nouvelles essences:
ENCORE UN FRANC SUCCES, MERCI!
6 décembre 2015, nous nous retrouvons pour notre rendez-vous annuel:
Pense à celui qui a planté l’arbre dont tu manges les fruits.
The creation of an edible food forest with kazakh apple trees (Malus Sieversii)
Our goal is to recreate the biotope of these apple trees in order to preserve this genetic heritage for the future générations.
Inspired by their orginal habitat, we will install an ecosystem close to the ones their parents have in the mountains of Kazakhstan. Some of the original companion plants will be replaced by close relatives aclimated to our region while occupying the same layer, but more appropriate to food production : black berries will be replaced by thornless blackberries, hops by hardy kiwis,… We will therefore end up with a multi layered orchard providing us with a high yield potential.
80 of these apple trees are presently growing in our little nursery, they have been started from seeds this last April 2012, the seeds were provided to us by the Cornwell institute (USA) coming from different parents of Kazakh apple trees.
For this project we created an ‘SCI’ (a non-trading company constituated for the ownership of property) called ‘des pommes et des hommes’ (apples and people). Even though it is considered as a company, it is the closest thing to a coop, offering us easy access to a variable capital, social and financial, allowing us to expend our activities and our number of members. With that in mind, we can consider this project the first of a series following this moto : ‘preservation of our natural edible heritage’. There is at the moment 5 associates in ‘Apples and People’
Why do we need your support ?
‘APPLES AND PEOPLE’ is company open to collaboration with similar incentive (heritage orchad, natural protected areas, aquatic areas,…)
For this first project we each invested with our personal savings, in order to buy this 1,2ha property in the Poitou region, France. Now, we would like to be able to allow this project to strive toward a perenial development. This is why we are going toward a crowd funding co-operation.
With your help, we will be investing in tools, mulching materials, companion plants, tree protections and start planning a future project…
A permaculture design of the project is in the process and we forsee the eventuality of hosting courses and visits and thefore we have the intention of building a small structure to keep people off the rain, keep tools,…, this structure could also allow us to have some water catchment opportunity and irrigate requiring plants the first years.
The story behind the Kazakh apple trees
The mountains of the east of Kazakstan are known to be the birthplace of a lot of our common fruits and vegetables consummed everyday by millions of us. Including in these species the apple tree has been evolving in these areas for more 4.5million years. Along with them and many other plant species, animals and human beings have been co-evolving being able to make their selection among thousands of different varieties, offered to us like an open source gene bank.
From those aeras came our common known apple, Malus domestica, selected and crossed to developp the best from what we expect them to be.
Today, the selection is narrowing down to only a few varieties, that are clones of clones of clones, they are getting weaker and more susceptible to pests and diseases. In Kazakhstan, these apple trees have been selected by vegetarian bears for thousands of years for their sweet taste and their size, but they have also gone through natural selection and evolution and have developped a high potential of resilience. It is time for us to start thinking about the next generations and the future of apple trees in our regions. By planting these trees, we will be giving new opportunities for the selection in the creation of tomorrow’s best apples, resistant to climate change and the evolution of pests and diseases.
Un excellent documentaire de Catherine Peix sur Malus Sieversii:
Merci wikipedia pour cet article complet!
Description
Malus sieversii est un pommier sauvage originaire des montagnes d’Asie centrale (Kazakhstan,Kirghizistan, Tadjikistan, et Xinjiang en Chine) où il pousse en populations groupées qui forment des forêts de pommiers. Les barrières naturelles de ces régions montagneuses ont isolé l’espèce, favorisant ainsi une évolution intraspécifique. Malus sieversii est l’unique ancêtre de la plupart descultivars de pommier domestique(Malus pumila) sauf pour certains cultivars peu nombreux issus d’hybridations principalement avec M. sylvestris ou Malus floribunda. L’espèce est aujourd’hui considérée comme vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Malus sieversii est un arbre caduc mesurant de 5 à 14 mètres de haut et jusqu’à 80 cm de diamètre, très ressemblant au pommier domestique.
Les fruits de certains individus sont les plus gros de toutes les espèces de pommiers sauvages, ces pommes mesurant en effet jusqu’à 7 cm de diamètre et rivalisant en taille avec de nombreux cultivars modernes.
Barrie Juniper considère même que M. pumila et M. sieversii ne sont qu’une seule et même espèce, M. pumila n’étant qu’une version génétiquement appauvrie de M. sieversii du fait d’une sorte de “consanguinité” liée à l’utilisation d’un petit nombre d’individus pour créer depuis 2 000 ans l’ensemble des variétés cultivées actuelles9. En effet, 64 %, des 439 variétés commerciales étudiées par Noiton et Alspach en 1996 utilisent depuis plus d’un siècle seulement cinq géniteurs (Mc Intosh (101 cultivars), Golden delicious (87 cultivars), Jonathan (74 cultivars), Red delicious (56 cultivars) ou Cox’s Orange Pippin (59 cultivars), respectivement quatre américaines et une anglaise) ou leur descendance.
En 2002, les travaux génétiques de Barrie Juniper, membre émérite du département de botanique de l’université d’Oxford, prouvent erronée la théorie soutenant que les pommiers domestiques seraient seulement issus d’hybrides de différentes espèces. Ses analyses incitent à pencher vers l’hypothèse que M. sieversii, toujours florissant au sud-est du Kazakhstan, soit l’origine principale voire unique pour la plupart des variétés de pommes que nous consommons aujourd’hui. L’analyse génétique de feuilles de pommiers de cette région a montré de nombreuses séquences d’ADN communes entre M. sieversii et M. pumila . Barrie Juniper considère même que M. pumila et M. sieversii ne sont qu’une seule et même espèce, M. pumila n’étant qu’une version génétiquement appauvrie de M. sieversii du fait d’une sorte de “consanguinité” liée à l’utilisation d’un petit nombre d’individus pour créer depuis 2 000 ans l’ensemble des variétés cultivées actuelles. En effet, 64 %, des 439 variétés commerciales étudiées par Noiton et Alspach en 1996 utilisent depuis plus d’un siècle seulement cinq géniteurs (Mc Intosh (101 cultivars), Golden delicious (87 cultivars), Jonathan (74 cultivars), Red delicious (56 cultivars) ou Cox’s Orange Pippin (59 cultivars), respectivement quatre américaines et une anglaise) ou leur descendance.
En 2010, la description complète du génome de la pomme et la comparaison des gènes de toutes les espèces entre elles établit définitivement que les pommiers domestiques sont apparentés aux pommiers sauvages kazakhs, et effectivement distincts des espèces sauvages européennes et des autres espèces.
En langue kazakhe, on nomme la pomme alma, terme que l’on retrouve dans le nom de l’ancienne capitale et principale ville du Kazakhstan :Almaty, qui signifie « riche en pommes » fut appelée, de 1921 à 1993, Alma-Ata, soit « grand-père des pommes ».
Ces arbres sont depuis le début des années 90 étudiés par l’United States Agricultural Research Service, dans l’espoir de trouver des informations génétiques permettant de développer de nouveaux cultivars de pommes répondant mieux aux maladies. Les espèces sauvages cohabitant au Kazakhstan montrent en effet une résistance inhabituelle aux infections, notamment la tavelure. Cette réponse face aux maladies est en elle-même une indication sûre que leur génome est bien plus riche que celui de leurs descendants domestiques.
En 1992, la superficie des forêts de pommiers était d’environ 11 000 hectares. Depuis, elle a été fortement réduite. Le problème principal est la coupe illégale des forêts par la population en croissance rapide, pour libérer de l’espace pour le pâturage ou la construction privée (en particulier dans les environs d’Alma-Ata, dont la population a été multipliée par trois entre 1950 et 2010.
Malus sieversii, listé comme vulnérable depuis 1998 par l’Union internationale pour la conservation de la nature, est menacé par l’expansion de l’agriculture et l’excès de pâture qui amènent la dégradation et la perte de son habitat. Un autre problème est la pollinisation croisée avec des espèces cultivées de pommiers menant à une hybridisation qui induit une perte de diversité génétique.
Au Kazakhstan, son habitat a diminué de plus de 70 % au cours des trente dernières années ou depuis 1935. Sa population sur l’ensemble de sa zone de distribution est suspectée d’avoir diminué de plus de 30 % au cours des trois dernières générations.
La partie ouest du massif du Tian Shan a été proposée candidate au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010.
Nous avons atteint les objectifs de 5000 euros car vous avez pu rassembler la somme de 6145 euros et 44 centimes.
Merci pour les pommiers Kazakhs et pour les générations futures.
Certains arbres ont été baptisés par leurs parrains: MIR, Le pommier, Groww…
si vous êtes parrain et que vous n’avez pas encore baptisé votre petit pommier, il pourrait bien vous dépasser avant que vous ne le fassiez
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Lundi 8 octobre: Lancement de l’appel au don sur le site http://octopousse.com/
Un grand merci pour les nombreux soutiens que le projet a reçu, ils ont rendu la plantation possible ainsi qu’un peu de fond pour commencer la mise en oeuvre du design.
17 et 18 novembre: Plantation des pommiers ainsi que d’ autres essences de la forêt multi-étagée (essences de haies et autres fruitiers). Environ 250 arbres ont été plantés ce week-end!
Télécharger le journal:
- 50 pommiers ont été plantés, ils portent les numéros suivant (traçabilité oblige): 4002.a, 4032.a, 4155.f, 4059.g
- autres fruitiers: 2 châtaigniers, 2 noyers, 10 noisetiers, 10 amandiers, 20 poiriers, 3 feijoas, 4 asiminiers
- essences pour les haies (une centaine): noisetiers, charmes, viornes, érables champêtre, arbousiers, bouleaux, amélanchiers, poiriers sauvages…
- plantations intercalaires de légumineuses: 3 albizias, 20 Eleagnus Ebbingei
Un grand merci à toute l’équipe présente lors de ce week-end de plantation! Beau temps, beaux efforts, très bon timing! Les pommiers nous le rendront!
To be continued…
L’hiver est passé:
Il y a eu très peu de pertes dans l’ensemble, à part peut-être les Eleagnus, tous les amandiers, poiriers et tous les pommiers sauf un sont bien verts. Il semble que la bouillie de pyrolyse d’os ait fait son effet contre les prédateurs. Un seul pas protégé et il a été mangé…
Visite du 12 juin 2013:
Tous les arbres vont bien mais on ne les voit plus sous les hautes herbes, photos à venir…
Un petit fauchage-couchage autour des arbres et Pascal cartographie les emplacements pour mettre en dessin informatique ce beau projet. Il faut aussi relever les numéros des pommiers pour garder une traçabilité de leur généalogie.
Télécharger le journal de l’ été 2013:
6 décembre 2015 – Rendez-vous annuel – toujours de bonnes nouvelles!